top of page

Michèle de GASTYNE pendant son intervention

MichèleAuSenat.jpg

DUDH 70eme :

La musique, la danse et l’art, vecteurs de la fraternité et de la dignité humaine

« L’art comme vecteur de solidarité, de fraternité et de dignité »


-Intervention de Michèle de Gastyne,   Présidente de Musique Universelle Arc-en-Ciel
 


Tout d’abord je voudrais remercier très sincèrement la personne qui nous a offert l’opportunité de nous réunir ici, Monsieur le Sénateur André Gattolin.   Merci beaucoup !   Et egalement, Mme Marie-Françoise LAMPERTI qui m’a invitée pour dialoguer, sur un sujet aussi capital que les Droits Humains. -- Merci de fond du cœur !

-- Je suis heureuse d’être dans cet endroit prestigieux, et particulièrement de me trouver parmi vous qui agissez constamment pour les Droits Humains et pour un monde plus juste.


Permettez-moi de vous présenter notre association MUAC, Musique Universelle Arc en Ciel.    Il me semble qu’une explication des termes qui composent son nom constitue le moyen le plus approprié de l’introduire :      En effet, la dénomination Arc en Ciel provient de Nelson Mandela et sa « Rainbow Nation » (Nation Arc en Ciel), symbole de diversité, évoquant une véritable symphonie de couleurs, de cultures, et d’histoires, qui ensemble brillent d’un magnifique éclat.


Le mot « musique » dans le nom de l’association, se veut intégrateur de tous les arts : la danse, les arts plastiques, la poésie et la littérature, et plus encore, comme la filme.

 Toutes ces expressions artistiques sont les manifestations des CULTURES au sens large, et plus particulièrement de « L’interculturalité ».  Parce que le « Dialogue entre des Civilisations » est LA condition indispensable  d’un monde en harmonie.

 


Il est souvent dit que « la musique est la langue universelle », et qu’il est possible de ressentir des émotions d’une chanson à travers les mélodies, harmonies et rythmes, sans en comprendre les paroles.


On parle aussi de « l’effet MOZART » de la musique sur le bébé dans le ventre de sa mère.     Et de la « musicothérapie » qui est si bénéfique dans le traitement de maladies physiques, psychiques et neurologiques, notamment chez les personnes atteintes d’Alzheimer.

Mais, …. Saviez-vous que des musiciens -- ou des danseurs, poètes, comédiens ou cinéastes dans les camps de réfugiés, auprès des plus démunis, des blessés de guerre, ou même avec des jeunes égarés voire radicalisés,  --  faisant des miracles au quotidien partout dans le monde ? 


Nous les amis de Musique Universelle Arc-en-Ciel, sommes convaincus que dans le cadre de l’Education des Droits Humains, la musique ainsi que les multiples formes d’expression artistique, ont, plus que jamais un rôle essentiel à jouer.

Dans ce sens, notre premier évènement a eu lieu en avril 2018, dans le cadre de la Journée Internationale de Jazz -- créée par l’UNESCO et le Jazzman américain Herbie Hancock en 2012 et célébrée chaque année en fin-avril.* (*Jazzday.com)


En ce moment, notre association MUAC s’investit, nous aussi, dans l’organisation d’un évènement sur la 70eme anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, en puisant inspiration de plusieurs sources :


La première est un ouvrage intitulé  « Les Droits humains au XXIe siècle ». Il s’agit d’un dialogue entre un grand intellectuel humaniste, philosophe et personnage religieux du Japon, Daisaku IKEDA, membre honoraire du Club de Rome,  et Elarmino Astregésilo de ATHAYDE, célèbre écrivain et journaliste Brésilien, qui – entre autres -- a travaillé avec René Cassin et Eleanor Roosevelt  à la rédaction de cette Déclaration de 1948 au cours de débats passionnés au Palais Chaillot. --  Mr Athayde fut aussi président de l’Académie brésilienne des Lettres.

Cette magnifique conversation publiée par l’HARMATTAN en 2013 est pleine d’anecdotes, mais surtout, elle fournit des pistes de réflexion très éclairantes pour l’avenir. --


Il y a aussi un site internet intéressant et tout récent, le résultat des combats menés par plusieurs ONG et  aussi gouvernements pour une résolution ONUsienne, – finalement achevé en 2011 -- sur l’Education aux Droits Humains : Il s’agit de :
Transforming Lives : power-humanrights-education.org (Pour l’instant le contenu du site est en anglais, mais certains de ses pages sont très facile à lire avec des chiffres et des images associés) **   Un peu  « Powerpoint ».
 
--- Maintenant, je suis heureuse de vous inviter, d’ores et déjà, à notre prochaine évènement  MUAC -- nommé de façon provisoire : Célébrer, Revisiter et Se Réapproprier la DUDH à l’occasion de son 70eme anniversaire, à travers la Culture ! )  -- qui aura lieu mercredi le 12 décembre prochain à partir de 19h au Paris Centre d’Anim MONTPARNASSE, dans la 14eme arrond.

L’accès étant possible sous invitation, n’hésitez pas à venir me voir, afin que je vous donne les détails.


-- Pour revenir au sujet d’aujourd’hui et vous  remettre dans l’ambiance du moment historique qui s’est déroulé au Palais Chaillot en 1948, je voudrais partager avec vous quelques extraits de l’ouvrage que je viens d’évoquer. D’abord, un témoignage précieux de Mr ATHAYDE, tiré du chapitre 5.
Je cite :
« … A l’époque, (1948) le monde était encore trop suspicieux et craintif pour accorder suffisamment d’attention à notre travail. …… A l’avenir, on finira par prendre conscience de la valeur de ce que nous avons accompli »
 
Et encore « … je suis convaincu que le principe de dignité humaine ne bénéficiera jamais d’une large adhésion si l’on ne s’éveille pas à la part sacrée que nous possédons en nous-même. » …
 
Ensuite, en parlant de leurs obstacles après-guerre pour trouver consensus entre les représentants du monde entier, Mr Athayde a ajouté :

 


« De nombreux problèmes apparurent en effet, et il fallut beaucoup de temps pour les surmonter. Au bout d’un mois, nous n’en étions qu’un troisième des vingt-sept articles de la Déclaration. Mais nous, ne nous sentions pas pour autant découragés. Les principes que nous soulevions étaient d’une importance cruciale pour l’ensemble de l’humanité. Nous voulions, que nos efforts produisent des résultats durables.     Ce qui prendrait évidemment du temps. »
 
Réagissant à ce commentaire, son interlocuteur Mr Ikeda a répondu : « Les fruits d’un travail hâtif sont vite détruits. Les résultats durables ne s’obtiennent que par la persévérance. -- Le gradualisme et la persévérance dans le dialogue , sont essentiels à la création de nouvelles valeurs humanistes universelles. »

fin des citations
 
Je suis persuadée qu’on peut largement s’inspirer de ce dialogue pour puiser notre courage, persévérance et détermination. Ainsi, nous pourrons « revisiter » et « se réapproprier » ce magnifique, formidable document qu’est la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, en nous projetant sur les prochains 70 ans et plus !


Merci beaucoup pour votre attention.              (FIN d'Intervention le 16 nov. au Sénat)

bottom of page